Le grand bateau vogue au loin .Ce n'est qu'un point à l'horizon .
Des hommes marchent sur la montagne .Ils ne l'ont pas vu , ils passent,leur chemin est ardu, la pente est dure.Ils vont à la recherche de nourriture pour leurs compagnons du village qui maintenant est loin .Leur souffle est court .la montagne est haute, l'air est rare . Gohar est en tête . Soudain un des hommes grogne . Le groupe n'y prête tout d'abord pas attention . Seul son compagnon devant lui se tourne pour regarder ce qui se passe .
- RRRRRRRRROAR ! s'écrie à nouveau l'homme !
- RA GGURHH ROUH ! enchaîne alors son compagnon .
Le groupe stupéfait s'arrête et Gohar, l'homme qui était en tête, émets des sons guturaux très forts et de manière très colérique . Les hommes regardent la mer et gesticulent . Gohar qui semblait être le chef, fait signe par des gestes violents que le groupe doit rebrousser chemin . On sent l'énervement de ces gens qui ont grimpé si dur jusqu'en haut de la montagne . le groupe se met en mouvement et descend rapidement le chemin qu'il vient de monter . La panique semble être la clef de leur colère . Est-ce ce grand bateau qui s'approche qui a déclenché la crise de Gohar et ses hommes ? Descendre le chemin ardu est aussi difficile que de le monter. Des caillous roulent sous leurs chausses et manquent de les faire chuter . Ils descendent de 2000 m vers 0 m le niveau de la mer, ce n'est pas rien ! C'est un spectacle hahurissant à voir : de grands gaillards en peaux de bête, hurlent des sons guturaux, gesticulent avec leurs lances et descendent à vive hallure ce chemin ardu d'une si haute montagne !
Poeme publié 17 Mai 2008 à 22:28
La horde arrive en hurlant en bas de la montagne . Ce sont de grands hommes à la barbe hirsute . Ils transpirent à cause de la course folle qu'ils viennent de
faire . 200 mètres de dénivellé ça vous énerve un homme qui a eu de la peine à les monter ! Arrivés en bas, ces hommes continuent de grogner leur langue particulière . Gohar stoppe sa horde
soudain ! Il hurle des sons énigmatiques à ses hommes qui écoutent les yeux fous de colère . Aucun semble n'avoir trouver la paix dans cette descente effreinée . Il est évident qu'il vaut
mieux ne pas être un étranger ou une étrangère devant eux, soudain ! Leurs carrures, leurs allures, leurs aspects , rien ne donne envie de les approcher ! Oh ! Non ! La horde se remet en marche au signe de la main que fait Gohar . Ces hommes marchent mieux malgré leurs grandes chausses de peaux tout en bas de la montagne . Mais ils ne sont pas tout près de leur village ! Mais qu'ont-ils donc pour avoir une allure aussi peu avenante ? Certains de ces hommes portent une hâche à leur ceinture . ce sont des hâches très rustiques, aussi peu avenantes que les bonhommes d'ailleurs ! La horde marche depuis deux heures au moins . Soudain les grognements de celle-ci redoublent de force . Il semble que la horde sache qu'elle arrive près d'un endroit qu'elle connaît . Eh ! Oui ! Voilà ! un village apparaît à 10 minutes de là . Les hommes de la horde, Gohar en tête se mettent alors à hurler leur haine, leur rage, leur panique . |
Poeme publié 17 Mai 2008 à 22:58 |
Au loin , a à peine dix minutes de là, la horde voit un village. Leurs forces se décuplent et les hommes se mettent à courir sans attendre aucun ordre de
Gohar . Il semble que ce soit leur village et que leur crainte soit fondée . En effet, un grand bateau a posé son ancre, non loin du rivage auprès du village . Les grands rustres courent, crient et se dirigent vers ce village . Des ennemis auraient-ils débarqués, tués leur familles et pillés leur village . Les cris rauques et effrayants de la horde s'entendit soudain dans le village . On entendit de nouveaux cris qui venaient du village cette fois-ci . Cela devient de plus en plus effrayant! J'en ai la chair de poule . j'ai peur, je suis là et je ne sais pas ce qui se passe . je prends une peau de bête et je me cache dessous . Les hurlements se rapprochent , la horde est là ! les hurlements du village sont là , ils se mélangent à ceux de la horde ! Des bruits de bataille, des grognements, des hurlements, des cris d'enfants, une terreur règne autour de moi . J'ai peur ! Puis soudain,..............le silence . Ô ! Dieu des vikings ! sont-ils tous morts ? J'ôte la peau de bête de dessus mon corps, tout doucement, tout doucement, j'ai toujours aussi peur . Et,Ô Haggard, esprit du peuple du nord !, un village entier me regarde . Des hommes échevelés par une bataille, des familles entières sont là . Je les regarde .............Je comprends qu'une chose étrange s'est passée dans le village . Soudain, je remarque qu'aucune bataille n'a eu lieu . Pourtant ces hurlements, ces grognements ....Je me lève alors car j'ai mal d'être accroupie . Je vois la horde et le village entier faire un pas en arrière ... C'est donc moi la cause dette panique ?! Je m'appuie sur un rocher pour me relever et je sens ma main passer au travers de la roche . Je me regarde et m'observe : je suis transparente ! Mais qui suis -je ? ..............Je suis un esprit, je ne suis pas une humaine . Je ne comprends pas . Pourtant quelques heures auparavant, je pouvais être avec la horde dans la montagne et maintenant ici ! Je ne me sens pas fatiguée j'aurais dû marcher ou courir pour arriver en même temps qu'eux !... Alors je suis un esprit, c'est vrai !!!!!!!!! Et soudain , tout devient clair, le bateau c'est le mien, il est lui aussi un fantôme ! Aucune attaque n'a été faite mais LES VIKINGS SONT LA ! Ils ont eu peur qu'une tribu voisine les attaque en voyant ce grand bateau voguer vers leur village . Ce bateau, oui mais comment ais-je pu le guider jusqu'à cet endroit ? C'est alors que Gohar arrive droit sur moi et me dit dans sa langue que je comprends soudain : - laisse ton âme te guider vers le monde des esprits, reparts vers les océans et tu verras tu trouveras aussi tes ancêtres . Ne hante pas les fjords, tu t'es perdue lors d'une bataille et il te faut trouver le chemin vers le monde des morts . Comment t'appelles-tu ? Je réfléchis et je me souviens de mon nom : OHARDE , fille de chef enlevée et tuée à la bataille sur les mers . Je me lève et je me dirige vers le drakkar . je monte et il se met à voguer tout seul . Je vogue au loin jusqu'à la ligne de l'horizon et mon bateau disparaît . |
Poeme publié 18 Mai 2008 à 00:36 |